Consigne : Par les chemins du monde ouvert...
Texte A
Cette formule me fait penser aux chemins de randonnées où chacun peut en profiter à sa façon, à sa guise : faire de l’exercice, se vider la tête en marchant et oublier les soucis présents, profiter de la vie tout simplement et du temps dont on dispose. Nous pouvons en conséquence découvrir le monde en toute liberté, à ciel ouvert, ici ou ailleurs, au choix et au bon vouloir de chacun. Il suffit de ne pas être pris par le temps et pouvoir se mouvoir sans difficulté comme la « valse à trois temps ».
Le monde est ouvert à chacun, l’essentiel est d’en profiter à sa manière, en allant toujours de l’avant, de façon à enrichir ses connaissances de l’univers qui nous entoure.
Texte B
Si tous les gens du monde pouvaient se donner la main, on pourrait faire une grande ronde tout autour de la Terre. (1)
Ce début de poème résume la nécessité et l’urgence pour les humains d’être solidaires face aux dangers qui menacent notre planète. Tous les pays du monde sont touchés par des catastrophes : pandémie, cataclysmes, famine, etc.
Je crois aux valeurs humaines et reste confiante dans les solutions que les hommes vont trouver pour sauver la planète.
Ah que la Terre est belle
Crie une voix là-haut
Ah que la terre est belle
Sous le beau soleil chaud
Elle est encore plus belle
Bougonne l’escargot
Elle est encore plus belle
Quand il tombe de l’eau
Vue d’en bas, vue d’en haut
La Terre est toujours belle
Et vive l’hirondelle
Et vive l’escargot. (2)
(1) Paul Fort – (2) Pierre Menanteau
Texte C
Si l’on considère que le monde se limite à la Terre, nous en avons fait le tour et par conséquent les chemins ont tous été ouverts.
Si, au contraire, l’on considère que le monde s’étend à l’univers, il reste beaucoup de chemins à ouvrir. Quelques-uns ont déjà été explorés. Pour quelles raisons veut-on les ouvrir :
- pour la curiosité ?
- pour le profit ?
- pour la sélection ?
Nous avons déjà presque détruit la Terre, pourquoi voulons-nous tuer les autres planètes ? Sommes-nous si mauvais ou est-ce le cours de la vie ? Nous pensons peut-être qu’en continuant à courir ailleurs, nous trouverons l’éternité, ce fol espoir des hommes.
Les futures générations le trouveront peut-être ou pas !
Texte D
Hugues s’extasie devant les cadeaux étalés au pied du sapin ; il ne sait où donner de la tête. Après moult hésitations, il opte pour le paquet rouge aux étoiles dorées. Il vient de sa grand-mère qui ressent une sorte de fierté à être l’heureuse élue. À l’intérieur, le gamin trouve le gros livre dont il rêve quand il va à la bibliothèque ; là-bas, il le feuillette tant qu’il est permis, par chance, l’ouvrage classé parmi les usuels reste toujours dans les rayons. Le jeune lecteur tourne les pages avec respect, presque dévotion. Pour l’inscrire dans sa liste de souhaits, il en a appris le titre par cœur et s’est renseigné sur le sens de chaque mot : atlas géographique.
Maintenant le livre lui appartient, Hugues a le droit de le regarder jusqu’à épuisement, d’aller d’une page à l’autre, de l’ouvrir où bon lui semble. Sans attendre, le garçon vole d’Europe en Afrique, passe de Dakar à Rio de Janeiro, glisse des États-Unis au Canada, croise un Chinois et salue un pygmée. Il a vite compris que tous les chemins du monde s’étirent sous ses yeux, qu’il les parcourt avec l’insouciance de ses dix ans et que personne ne peut l’empêcher de circuler. Il entre dans les images qui bordent les cartes et se découvre emmitouflé comme un esquimau, un arc à la main, en pirogue ou déguisé en roi coloré.
Les cadeaux des parents, des oncles et tantes attendent au pied du sapin ; Hugues ne semble pas s’y intéresser. Il est aux quatre coins du monde, tandis que la famille se vexe de percevoir son enthousiasme comme un signe d’indifférence. Quand tous les présents sont déballés, commentés, empilés, le père d’Hugues oblige son enfant à ouvrir ceux qui lui sont destinés ; brisant d’un coup le rêve d’évasion et de liberté.
Texte E
L’ouverture du monde a pour moi quelque chose d’incompréhensible ou, pour le moins, trop ambitieux. Imaginer emprunter les chemins qui mènent à ce monde me dépasse.
Tel chemin peut conduire d’un point A à un point B à pied, à cheval, en voiture, en bateau ou en avion, mais le seul chemin qui m’intéresse est celui qui s’élève au sommet de soi-même ou à l’amour des autres. Jésus ne dit-il pas « je suis le chemin » (Ego sum via) ? Ceux qui passent par moi iront vers le Père. Tous les chemins d’un monde, qu’ils soient ouverts ou fermés, ne peuvent mener qu’à soi-même et à Dieu. Tout le reste est littérature. Et d’ailleurs qu’écrirait-on si cette question ne se posait pas ?
Enfant, le monde ouvert s’arrêtait au bout des chemins qui formaient une étoile autour de ma maison. Aujourd’hui, même les étoiles déménagent (?) ; s’approcher pourrait me sembler un nouveau but, pourtant il n’en est rien depuis que j’ai lu tous les livres que mes pauvres yeux supportent encore.
Texte F
Si je chemine sur les routes des pays démocratiques, je vais aller partout. Les restrictions et les interdictions ne me seront que rarement appliquées. Donc, restons dans cette zone claire ; en tout cas pour les découvertes possibles.
Le cheminement de ma pensée est freiné ou fermé par mon inconscient, qui m’interdit l’accès à une seule idée ou image. C’est sans doute le poids de l’éducation (familiale, religieuse, morale) qui me limite ainsi.
Pour cheminer sereinement et presque sans obstacles, il faut que tous les leviers soient dégagés de toutes les contraintes, en ces moments seulement, la Terre se visite pleinement, sereinement et légèrement.
Ainsi un voyage se termine, un autre commence.
Renseignements et inscription
Jean-Patrick : 06 74 15 35 91